mardi 22 décembre 2015

A ma grand-mère: 22 décembre 2013-22 décembre 2015

Elle est partie ma grand-mère, ma mère, bref un être qui m’est très cher. En rentrant sur Dakar, après la Tabaski, quatre jours passés à SEOUDJI, auprès de toi, je ne me doutais point que c’était la dernière fois que je posais le regard sur toi. Je t’avais donné la main gauche, tu fis de même. On s’était promis de nous revoir : « yène mbatté é niaamé », Nous étions nous dits.
C’était une tradition entre elle et moi. Pour ne pas dire un pacte par lequel Dieu nous assurait la santé, et la gloire de nous revoir. Certes, tu avais pris de l’âge, mais pour moi, il te restait quelques années encore. Oui, quelques années pour que tu puisses voir ta « coépouse », comme tu ne cessais de me le rappeler. « +Oumaram+ (Mon Oumar en Puular, elle me considéré comme son fils bien que je sois son petit-fils), qu’attends tu pour te marier ? A défaut de voir tes enfants, que je puisse au moins voir ma coépouse ». 
Au village la majorité de mes amis, et petits frères avaient déjà pris épouses. Ce n’était pas le cas pour moi. Ayant quitté cette localité tout petit, je baignais dans un nouveau univers qui me faisait penser différemment. Je voyais les choses autrement. Aussi je n’étais pas prêt moralement pour me « pendre », comme on le dit. C’était une parenthèse, revenons à ma Grand-mère. 
Le lundi 23 décembre, quand je débarquais dans la maison, une foule immense, installés ça et là, me montrait que la faucheuse était bien là. Elle t’a emporté « ma ». Quand je revenais à la maison, je me dirigeais directement dans ta chambre en lançant : « Soma !!». Cette fois c’était différent « ma ». La maison était remplie d’inconnus. Les nattes et chaises installées ça et là, perturbaient ma présence. Je ne pouvais retenir mes larmes, car pour moi, tu étais toujours là. Mais, là, en voyant ces « inconnus », je me disais que ce n’étais pas fortuit. Pour me tromper moi-même, pour ne pas accepter ta disparition, je refusais d’aller dans ta chambre, où me dit-on, étaient installées les filles de ta sœurs «Athia». Pour ne pas voir ta chambre, située à droite de la maison, dans la «terrasse ». Je refusais de voir la vérité et d’accepter que tu es parti à jamais. Même, si pour moi, tu es là et tu resteras toujours là. 
Hier, me dit-on, tu t’es réveillé tôt le matin pour prier. Ensuite, débarrasser la bouse de ta chèvre préférée, qui dormait dans la «terrasse », juste à côté de ta chambre. Ne te doutant point que c’est toi, qui allais bientôt partir « ma », tu demandais si «Diakariaou », « fils de ta sœur » qui étaient longtemps cloué au lit allait mieux. Ta petite fille, Assata, te rassurait que Oui il allait mieux. Mais toi, tu devais partir quelques heures après. Le mardi quand je me suis réveillé je devais enfin accepter la réalité et entrer dans ta chambre (jadis, ma première destination), pour voir si tu étais encore là.
Désillusion ! La pièce, où je te trouvais chaque matin pour te dire bonjour était vide. J’entendais des voix sourdes, retentissant dans ta chambre. Elles me réconfortaient un peu, et je te revoyais toi, avec tes visiteurs matinaux, que tu appelais affectueusement « mathioubéma et des wayloubéma » !! Hélas ! Ce jour je n’y retrouverais que ces femmes voilées qui discutaient comme si de rien n’était. Je jetais le regard un peu partout pour te repérer, mais je ne te voyais point. Ainsi, je passais le bonjour d’une voix à peine audibles, mêlée aux larmes de tristesses. Je disparais pour réapparaitre à quelques mètres des toilettes. Devant l’endroit là où tu t’asseyais pour faire tes ablutions. Devant cet endroit où l’on discutait de tout et de rien. Là où tu me prodiguais de précieux conseils sur la vie, tu me rappelais mon rôle d’ainé de la famille que je me devais d’assumer avec brio, quel que soit les embûches qui parsemaient ma route. Là, les souvenirs ressurgissaient à flot. Et drainés comme des vagues sur un rivage, ils me disaient que tu étais là, en face de moi. Tes mots, ton rire, chaque bonjour matinal me manquent. Tu me demandais si j’avais pris mon petit déjeuner, si je veux du pain. Je revenais ainsi à la réalité………. Tu es parti à jamais ! Mais sache que la mort n’arrête pas l’amour. Tu resteras dans mon cœur, dans mon esprit. Tu y demeureras de par tes conseils et les souvenirs que tu as sculpté en moi… 
Je sais que tu reviendras Inch Allah ! Avec ton homonyme, la petite Soma Oumar Amadou Soma, comme tu aimerais qu’on l’appelle! Elle verra le jour, dans quelques années avec la princesse que je choisirai! Ça je te le promets « ma » ! Puisque je n’ai pas tenu ma promesse de te revoir, et te dire au revoir une dernière fois! Pour ton dernier voyage ! Paix à ton âme ! Car les témoignages sur tes bonnes qualités, ta sagesse, ta gentillesse et ta bonté étaient unanimes ! Rip Maamoyam bandam…Soma Amadou Modou Coumba !! Ton petit-fils

dimanche 22 novembre 2015

Décès de Sidy Diallo: trois mois déjà, tout Tamba te pleure encore...

Ma..........

//22// Mon lion ton souvenir sera éternellement présent dans nos esprits. Dans nos coeurs a tout jamais tu gardera une grande place.Ma

Posté par Maman Ndeye Camara sur samedi 21 novembre 2015

22/août, septembre, octobre et novembre...Ta mort à touché nos cœurs et nos vies. Depuis ce jour, tu as laissé un grand...

Posté par Oumar Soma Sow sur samedi 21 novembre 2015
Tambaredac

jeudi 29 octobre 2015

Nécrologie: L'artiste Almamy Barry n'est plus


 
Le monde de la culture Sénégalaise est à nouveau endeuillé. Les artistes de Tambacounda pleurent la disparition brutale du metteur en scène, comédien, Almamy Barry du "Silo Félé Théatre".
Cet enseignant, artiste comédien rompu à la tâche est décédé ce jeudi 29 octobre 2015,suite à une maladie. 
Le défunt, considéré comme "un homme humble, un acteur talentueux" et "un comédien émérite" laisse derrière lui "une famille éplorée et des jeunes artistes sevrés de ses conseils judicieux".
Tambaredac présente ses sincères condoléances à sa famille et à tous les acteurs culturels de notre règion.

mardi 12 mai 2015

Quand la Poste ne ''post'' pas

Samba a un compte d’épargne à la poste. Quand les «Kopar» de la fin du mois tardent à tomber, Samba se rue vers celui-ci  pour secours afin de limiter les « dégâts » de ce retard.


SAMBA  donne son livret à l’agent :
Agent de la poste : Dépôt ou retrait ? (Pas de salamalek)
Samba : Retrait !
Agent : Combien ?
Samba : 100.000 FCFA
Agent : Sheuuuteut... sheuttt ! (l’air surpris)
Il se retourne vers ses collègues….’’Copain t’as combien avec toi ‘’? ‘’Que quelque billets et des pièces …’’, lui rétorque son collègue. ‘’Mon pote et toi ?’’, lance-t-il au fond de leur ‘’bunker’…Après quelques minutes, il revient... (L’air inquiet)
Agent : Grand patiente un instant ?
Il jette un coup d’œil sur le long fil d’attente, qui est là depuis plus d’une heure à attendre…’’Les gars vous faites quoi ? Dépôt ou retrait ?’’ ‘’Dépôt lui répond quelqu’un…’’
Agent : Ah voilà ! Combien? ‘’150.000 FCFA’’ lui répond le monsieur.
Samba attend encore plus de 20 minutes...Le temps que ‘’le sauveur’’ fasse son opération...
Avec toujours le carnet de Samba, l’agent lui dit encore : rappelle moi  encore la somme. ‘’100.000 FCFA lui rétorque  Samba au bout des nerfs’’, visiblement...
Au finish, il arrive à retirer cette ‘’fameuse somme’’ de CENT MILLE  FCFA. Même pas de  monsieur « suis désolé », ou encore « excusez-moi de ce désagrément ».

Deux heures perdues pour un retrait avec souffrance…..Ouff !! Mais pour Samba l’essentiel c’était d’avoir la somme pour prendre la ligne 25 ou un ‘’rap’s’’ de Dior sous le chaud soleil…………N’ayant avec lui que 50 FCFA, le prix d’une tasse de café Touba

dimanche 3 mai 2015

SENEGAL-MEDIAS-TIC: Mame Less Camara prône ''une nouvelle déontologie'' pour le journaliste

Le journaliste Mame Less Camara a souligné, samedi à Dakar, la nécessité d'une "nouvelle déontologie" du métier de journaliste" qui amènerait les acteurs concernés à mieux se conformer aux mutations nouvelles induites par le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC). 

"Nous sommes au seuil d'une problématique que certains appellent e.déontologie tout comme on parle de e.réputation et je crois que l'énoncé de la nouvelle déontologie qui est conforme aux nouvelles technologies reste à trouver", a-t-il soutenu lors d'un panel sur le thème "Le journalisme à l'ère numérique".

Cette manifestation a été organisée par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
De nombreux acteurs des médias étaient présents à cette manifestation, parmi lesquels Mamadou Baal, membre du Comité national de pilotage de la transition de l'audiovisuel analogique au numérique (CONTAN).
Selon Mame Less Camara, enseignant au Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, "il est de plus en plus urgent de trouver un corps de textes applicable aux journalistes et qui les oblige à une moralité professionnelle'', relativement au développement des TIC.

"Avec les changements de supports, la déontologie ne change pas, le problème qui se pose aux journalistes, c'est de travailler dans un support dont les usagers sont multiples et ces usagers ne sont pas tenus de respecter la déontologie des journalistes'', a relevé M. Camara, en présence de nombreux acteurs des médias.
Il s'agit selon lui "de savoir comment assurer la protection d'un travail lorsqu'on sait que ce travail est susceptible d'être repris'' par d'autres sites d'information "ou parfois dénaturé".
Il en outre évoqué l'apparition "de nouveaux métiers qui se revendiquent du journalisme comme les blogueurs, (…) journalistes citoyens" et dont les motivations peuvent selon lui être à l'opposé de celui du professionnel de l'information.

Le spécialiste de l’audiovisuel El Hadji Malick Diop a lui expliqué que le journalisme sera "obligé de s'adapter à ces nouveaux canaux qui ne seront plus le micro et le stylo". 

Il présentait une communication portant sur le thème "Le journalisme classique et les technologies de l'information et de la communication : adaptation, mutation ou évolution".

"L'Internet offre d'autres possibilités car la notion de verticalité n'existe plus dans la recherche de l'information, il y a désormais un pluralisme dans la diffusion et la quête de l'information (…), il faut commencer par une formation plus adaptée aux métiers relatifs aux numériques", a-t-il suggéré.
(APS)

samedi 25 avril 2015

Drame de la méditerranée : Le bilan passe de 9 à 16 naufragés à Tambacounda

La Méditerranée continue d’engloutir sans discontinuer des migrants et leurs rêves. La région de Tambacounda compte seize (16) victimes dont neuf (9) de la commune de Maka Kolibantang. Les sept(7) autres sont originaires de la commune de Kidira et du département de Goudiry.


La région de Tambacounda ne finit pas de compter ces naufragés. Après les familles de Maka Kolibantang qui ont enregistré neuf victimes, le Boundou est en deuil. Sept de ses fils ont perdu la vie aux larges des côtes Libyennes. Les familles de ces jeunes partis en  Libye commencent à avoir des nouvelles pas du tout ‘’bonnes’’.
 En contact avec leurs enfants ou de la part des parents résidant en France, soit des passeurs (Mélanké en Puular) avec qui elles ont gardé  le contact  tout au long de la procédure précédant l’embarcation, ces familles sont restées des jours sans nouvelles. C’est le flou total …Ce n’est qu’après de longs jours  d’attente qu’elles ont eu la confirmation du décès de leurs enfants. Trois ressortissants de la commune de Bélé, (une ancienne communauté rurale dépendante de Kidira) et de Sinthiou Fissa ont été déclarés morts après la catastrophe. Il s’agit (pour le moment) de Sidi Koundjo, père de six enfants, plus connu sous le nom d’Abou Sako. Cet unique fils de ses parents est du village de Sako Counda, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Kidira ; d’un ressortissant de Seno Youpé, Amadou Diallèle, un village de la même localité. Ce tailleur de profession qui  s’était installé  à Niary Tally où il gérait son atelier, a préféré laisser cette profession pour aller en Lybie à la quête d’un avenir meilleur. Le village de Gourel Mbouli a aussi  enregistré une victime. Il s’agit de Demba Diallo, plus connu sous le nom de Labbo, âgé de 26 ans.


 Le village qui a enregistré plus de victimes est celui d’Ainou Mahdi, une localité située à quelques kilomètres du département de Goudiry. Quatre personnes de ce village auraient péri dans ces naufrages. Il s’agit d’Oumar Tall, Adama Ly, Yaya Sané, et d’une autre personne qu’on nomme Bangoura. Selon nos sources, des parents de ces derniers étaient en contact avec des passeurs en Lybie. L’information proviendrait même de ces ressortissants du Boundou, établis en France. D’ailleurs, renseignent nos sources, les parents de ces derniers ont coordonné avec eux jusqu’au départ. « Pour Sidi Koundjo, marié et père de six  enfants, c’est un de ses oncles qui vit en France qui a appelé le passeur après le naufrage. Ce dernier l’avait tenu au courant   du départ du navire qui a chaviré le dimanche », explique t-il. « S’il n’est pas arrivé, il fait partie des victimes lui aurait lancé le passeur », ajoute notre interlocuteur. Une phrase, dit-il, qui retentit toujours, au bout du fil. Elle a plongé une famille et des parents dans l’émoi.

vendredi 24 avril 2015

La future directrice des Opérations de la Banque mondiale en visite de travail au Sénégal

Madame Louise Cord, récemment nommée Directeur des Opérations pour le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République de Cabo Verde, effectue une visite de trois jours à Dakar du 27 au 29 avril en vue de prendre contact avec les autorités sénégalaises, a annoncé un communiqué parvenu à la rédaction.


Selon le texte, Madame Cord qui prendra officiellement fonction le 1er  juillet 2015, sera reçue par le Chef de l’Etat, Monsieur Macky Sall, en compagnie de Madame Vera Songwe, Directeur des Opérations pour le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République de Cabo Verde, dont le mandat arrive normalement à terme le 30 juin 2015, après sa prise de fonction le 14 novembre 2011. Elle aura également des entretiens avec le Premier ministre et avec le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.

La source renseigne que Louise Cord est une économiste de nationalité américaine qui  a rejoint la Banque mondiale en 1991 dans le cadre du Programme « Jeune professionnel ». Depuis, elle a occupé divers postes, notamment au sein des équipes « Réduction de la pauvreté et gestion économique » et « Développement durable » travaillant sur une croissance inclusive, la réduction de la pauvreté et le développement rural. Elle a notamment assumé les fonctions de Responsable du secteur Réduction de la pauvreté, économiste principale et conseillère spéciale du Vice-président du secteur « Réduction de la pauvreté».

Avant de rejoindre la Banque mondiale, explique la source, Louise Cord a été Professeur à la faculté des sciences économiques de l’Université Denison de Granville dans l'Ohio (Etats-Unis). Elle a également travaillé dans plusieurs organisations de coopération bilatérale ou multilatérale comme l’USAID, l’OCDE, le PNUD et dans plusieurs pays,  au Niger, en France, au Maroc et au Burundi.


mardi 21 avril 2015

Simon sur son concert au Grand théâtre: «Une partie des recettes aux victimes des mines antipersonnel en Casamance»

Le rappeur Simon, qui prépare son deuxième concert au Grand Théâtre compte réserver une partie  des recettes  tirées de cette soirée Hip Hop aux victimes des violences en Casamance. Cette année, dit-il, le ‘’Simon show’’ a décidé de faire un geste pour les victimes des mines antipersonnel en Casamance. Le rappeur  soutient  défendre des causes comme la paix dans cette partie sud du Sénégal. Il a invité les jeunes à entreprendre pour devenir des leaders et maître de leur destin.


Le rappeur Simon accorde une grande place au social à chacune de  ses sorties au Grand Théâtre. Pour cette année encore, le thème social de l’évènement a une pensée aux victimes des mines antipersonnel en Casamance. « L’année dernière, on l’avait fait pour l’Empire des enfants. Pour cette édition, ce sera  en faveur  des victimes  des mines antipersonnel en Casamance afin de  pouvoir leur permettre d’avoir au moins des prothèses, des fauteuils roulants, des béquilles etc. C’est vraiment le geste qu’on n’aimerait faire par rapport au thème social de cette année », a déclaré le rappeur qui était en conférence de presse, mardi dernier, pour faire le point sur son concert prévu ce samedi. Cette rencontre qui a pour thème central « jeunesse, éducation, leadership et entreprenariat » veut insister sur le leadership  des jeunes. « Nous avons mis en avant des instituts partenaires dont les directeurs sont nos parrains pour justement mettre en avant le leadership. Il faut mettre l’accent sur le leadership et l’entreprenariat, mais malheureusement, on voit que  c’est tout ce qui est danse,  chant, rap, sport,  lutte, football ou  mode  qui domine.  Même si c’est important, ce serait bien aussi de mettre l’accent sur  tout  ce qui éduque, forme sur le  leadership », dit-il. C’est pourquoi, explique le rappeur, ils ont choisi des parrains symboliques à l’image de Cherif Basse, qui, dit-il, a commencé à faire de la vente de porte à porte. « Aujourd’hui, il a crée son entreprise où il emploie beaucoup de Sénégalais. C’est le cas aussi de Fatou Niana Fall, qui a ouvert sa boutique de prêt- à -porter et son site internet. Elle crée énormément d’emplois pour la jeunesse, pour le développement du  pays », souligne le rappeur au triple album qui invite, ainsi, les jeunes à prendre des initiatives pour s’en sortir. « Il ne faut rien  attendre de personne, il ne faut pas chaque fois se morfondre et dire l’Etat ou ma mairie. Ce sont des gens qui ont pris des initiatives, ils sont devenus des leaders. Donc, ce sont des gens qui ont osé et ont eu des initiatives », insiste le rappeur qui donne rendez-vous à ses fans  au Grand Théâtre. « Il y aura toute la crème du mouvement hip hop, toutes les régions seront représentées pour participer à cet évènement », soutient le meilleur rappeur de l’année. Pour ce qui est du concert, il a indiqué qu’il aura deux parties. Dans la première, dit-il, on va raconter une histoire  qui sera riche avec des morceaux très engagés, qui vont défendre des causes comme la paix en Casamance. « C’est cette histoire qu’on va raconter, lors de la première partie avec une tenue militaire, et une robe d’avocat. On va défendre des causes comme la paix en Casamance qui fait partie des thématiques par rapport à  tout ce qui est social ». Pour le rappeur, «la tenue militaire, c’est pour dire que dans la vie, il faut se battre, tout est combat. Peu importe dans le domaine où nous sommes, si on ne se bat pas, on finit par être assisté d’où la robe d’avocat. Si on n’a pas les moyens d’être assisté par sa famille, un proche ou quelqu’un qui est à l’extérieur, on finit par être prisonnier de sa propre vie, ou un système. C'est-à-dire, on finira par ne rien accomplir dans la vie. Et là, on finit prisonnier de ce système », explique Simon qui n’a pas manqué de dénoncer l’hypocrisie dans le Hip hop.

Grève prolongée des enseignants : Les écoliers entre espoir et inquiétude

L'actuelle crise du système éducatif a fini d'installer une grande inquiétude au sein de l'école  sénégalaise. Au niveau de certaines écoles visitées, les acteurs de l’éducation restent sceptiques par rapport à l’avenir de l’année scolaire, perturbée par le bras de fer qui oppose l’Etat du Sénégal et le Grand cadre du syndicat des enseignants. Toutefois, les potaches en classe d’examens croient toujours à une solution définitive de cette crise pour  pouvoir décrocher leurs sésames.

A l’école élémentaire de l’Unité 26 des Parcelles Assainies. En cette matinée de lundi, début de semaine, les cris des élèves  interpellant leur maître pour aller au tableau, qui s’échappent des classes animent la cour de l’école. Au milieu de celle-ci dort tranquillement le gardien, à quelques mètres du bureau du directeur. «Ce qu’ils disent à la population n’est pas toujours la réalité. Pour débloquer la situation, il faut un dialogue sérieux avec les enseignants », dit cet enseignant, trouvé à quelques de la direction. Pour lui, la source des problèmes c’est que l’Etat signe des accords sans les respecter. « L’année n’est pas perdue, il suffit juste encore des efforts des deux parties pour aller vers un plan de rattrapage afin de terminer les programmes et pouvoir faire les examens », ajoute cet enseignant, qui dit être optimiste d’une issue heureuse. Toutefois, il a une pensée aux jeunes écoliers. « Tôt ou tard, il y aura un terrain d’entente. Mais les écoliers vont en pâtir avec la pression à l’approche des examens et le surcharge de cours. Il y aura des heures supplémentaires avec des cours les week-ends et les lundis et mercredi qui vont nous permettre de combler le gap », explique-t-il, tout en précisant qu’un accord signé doit être respecté. Par rapport à ce débat, souligne le directeur de l’école de l’Unité 26 des Parcelles Assainies, Jacques Diouf, les gens oublient souvent que c’est le droit des élèves d’aller à l’école qui est bafoué. « L’Etat ne respecte pas ce droit de l’enfant d’aller à l’école. Encore moins les syndicalistes. Donc, avec ces grèves, il y a une réelle menace sur le droit de l’enfant. Nous sommes à un niveau où les intérêts des deux parties ne se soucient plus de ce droit de l’enfant. Or, celui-ci est au-dessus de tout intérêt », soutient M. Diouf.
Responsabilité
Selon lui, cette situation s’explique par la démission et de l’absence de volonté des parents. Il dénonce le mutisme de ces derniers qui ont un rôle à jouer dans cette crise. « Ils sont interpellés ! Les parents ne jouent plus leur rôle. Il devrait y avoir une association de parents d’élèves forte, voire une troisième force pour contrebalancer les intérêts des uns et des autres. Celle-ci doit être une troisième force à la situation actuelle, une interface entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Pourquoi pas même un mouvement syndical des parents d’élèves qui défendra ces écoliers laissé à eux –mêmes ? », s’interroge Jacques Diouf. Dans cette commune des Parcelles Assainies, cette école élémentaire, si l’on en croit à M. Diouf, est l’une des celles qui cherchent une alternative à ces grèves répétitives. Pour lui, il faut développer ce qu’il appelle les ‘’répétiteurs communautaires’’. « C’est un engagement citoyen qu’ont compris les jeunes. Ils ont adhéré à ce projet qui est une contribution communautaire, qui vient en appoint à l’Etat. C’est ce qui nous manque. Ce sont des jeunes du quartier avec un bon niveau qui viennent encadrer les enfants les lundis, mercredi et les week-ends. Avec ce système, les enfants font de bons résultats, en plus de se rattraper du temps perdu avec la grève», affirme-t-il.
« Je suis solidaire avec mes élèves »
Au ‘’Cem 19’’, collège d’enseignement moyen de la même commune, une bonne ambiance règne dans la cour de l’école. Des fenêtres, on aperçoit des enseignants qui défilent au milieu des élèves. Seuls quelques écoliers sont dans la cours dudit Cem. A quelques mètres de la direction, le bruit de quelques élèves et un professeur de Mathématique, qui discutent donnent vie à l’établissement. Même s’il reconnait que le combat des enseignants est légitime, MS, un prof de Math dit être solidaire avec ces élèves. Car, estime-t-il, les écoliers ne doivent pas être sacrifiés. « L’Etat et les syndicats doivent arrêter ce +jeu+’ dangereux. Ils trouveront des solutions tardives et les élèves seront confrontés à des difficultés avec les pressions de rattrapage pour finir le programme alors qu’ils devraient », prêche  le professeur dans la cour du collège, un sac et portable à la main. «Je suis solidaire avec mes élèves en classes d’examen. Avec eux, je fais cours régulièrement. Je l’ai clairement dit à mes camarades du syndicat.  A cette période de l’année scolaire, la grève n’a pas sa raison d’être. Il faut penser aux innocents écoliers », ajoute celui que les élèves appellent affectueusement ‘’Papa’’.
Dans ce collège d’enseignement moyen, plus connu sous le nom de « Cem19 »,  les élèves sont aux préparatifs de leurs journées culturelles. A quelques mètres de la direction de l’établissement, des élèves de 3e comme Moustapha Ndiaye et ses camarades discutent de tout et de rien. Ces jeunes sont inquiets de cette grève qui n’a pas encore dit son dernier. « Nous allons vers des examens mais nous ne sommes même pas à la moitié du  programme. Ça va faire mal. L’Etat doit faire des efforts, nous en souffrons. Nous sommes des jeunes, nous ne voulons qu’étudier », argue Moustapha Ndiaye, candidat au Bfem. Pour Mamadou Sadio Diallo, son camarade de classe, malgré ce bras de fer, une solution sera trouvée. « La grève nous pénalise et nous savons que les examens auront lieu. Seulement, nous en payerons les pots cassés. On reviendra, on nous mettra de la pression. Les cours seront bâclés. On ne peut pas terminer un programme en deux mois. Il faut avoir tous les bagages qu’ils faut pour aller à l’assaut du Bfem », fait constater le jeune Diallo. « A cette période, dit-il, nous devrions réviser nos leçons. Or, nous ne faisons les cours que les lundis et les samedis. Nous avons initié des travaux de groupes pour anticiper l’examen. Mais j’avoue que ce n’est pas facile, parce que rien ne remplace l’explication du professeur. On nous parle même d’un examen blanc début mai. Je ne sais pas comment celui qui ne fait pas de cours peut faire un examen », se demande-t-il. Diallo de préciser qu’ils en sont à trois leçons pour le cour des Sciences de la vie et de la Terre(Svt) et six leçons en Histoire et géographie. « C’est pénible pour nous. Nous n’avons pas les moyens pour nous inscrire dans les écoles privées. Les deux parties ne soucient pas de notre situation  parce que leurs enfants sont soit à l’étranger  soit dans les établissement privées », dit-il avec regret. Une autre élève de la même école semble partager l’avis de ces jeunes. Pour Marème Ndiaye en classe de 3e D, il urge de trouver des solutions. « Nous en avons besoin. Ils doivent penser à nous. Ils ont entre leurs mains l’avenir des milliers d’écoliers. Il faut nous éviter, dit-elle, de cette année blanche qui se profile». A quelques mètres du Cem, sur la route menant vers le marché Dior, les parents d’élèves interpellés sur la question disent être inquiets en tant parent d’élèves. « C’est un peu dur pour nous parents. Non seulement, nous dépensons beaucoup pour nos enfants, mais c’est leur avenir qui est en jeux. Les parties doivent arrondir les angles pour une issue heureuse de la situation », a lancé une mère de famille sous l’anonymat.


jeudi 15 janvier 2015

Aïnoumadi : difficultés d’accès à l’eau potable, absence de moulin à mil et de piste rurale, les femmes du village totalement éreintées.


Aïnoumadi est un village  situé dans le département de Goudiry, dans la région de Tambacounda, à une vingtaine de kilomètres de la capitale départementale et au plein cœur du Boundou. Dans  cette localité  il n’y a rien et les femmes sont celles qui la ressentent le plus. Pour trouver de l’eau potable et piler le mil,  c’est la croix et la bannière.


A Aïnoumadi village situé au cœur du Boundou dans le département de Goudiry, les conditions de vie des femmes  y sont très précaires.  Les populations et surtout les femmes  manquent de tout. Il n’ya pas d’électricité malgré sa proximité avec la capitale départementale, les pistes rurales sont mauvaises,  des classes sont sous abris provisoires à l’heure du « Paquet », entre autres maux dont souffrent ces sénégalais à part entière. Cependant, martèle la présidente des femmes, la dame Fatoumata Hot que nous avons rencontrée, « la principale difficulté demeure l’approvisionnement en eau et la transformation du mil en céréales ».
La  sexagénaire n’y va pas avec le dos de la cuiller, pour décrire les dures conditions dans lesquelles elles trouvent le liquide précieux dans son village. Ici, assène-t-elle, « nous nous alimentons en eau « potable » avec les puits au nombre de deux dans le village ». Et malheureusement ajoutera-t-elle, « ceux-ci  (les puits)  ont une profondeur de plus d’une cinquantaine de mètres. Il nous faut banalement deux voire trois minutes pour tirer et espérer sortir le récipient contenant de  l’eau », s’offusque la dame. « Généralement ce sont les ânes et autres chevaux que nous utilisons pour pouvoir correctement nous approvisionner en eau et avec  des puits qui souvent tarissent du fait d’une surexploitation.  Imaginez celui qui n’a pas ces bêtes de somme pour tirer la corde, il  aura d’énormes difficultés pour se procurer l’eau ».
 Dans cette cité religieuse du Boundou où cohabitent plus d’un millier d’âmes, « il n’y a qu’un seul puits fonctionnel pour servir toute la localité en eau, c’est inadmissible », peste Fatoumata Hot. Suffisant pour qu’elle donne de la voix à l’endroit des autorités étatiques du pays à trouver une solution à leurs maux. « Nous voulons que le forage construit à l’entrée du village soit fonctionnel », clame la dame visiblement dépassée par le problème d’eau dans sa localité.
Des citernes d’eau vendues à 25 000 FCFA.

Dans cette cité religieuse où réside une partie de la famille maraboutique de Médina Gounass, trouver de l’eau potable relève d’un vrai parcours du combattant. Lors de certaines cérémonies religieuses comme la ziara organisée  dans  la localité, nous confie la dame Fatoumata Hot, « il nous arrive de payer une citerne d’eau à 25 000 francs », se désole Fatoumata qui ajoutera qu’ils sont tout de même obligés. « Et même cela, il en manque très souvent. Et c’est la raison pour laquelle, l’actuel khalife de la localité, le marabout Thierno Tahirou Diallo a profité de la visite du ministre en charge de l’hydraulique, Mansour Faye, pour lui demander de tout faire pour que d’ici le 1er février prochain, date de la Ziara,  l’eau du forage puisse couler à flots dans le village ». Les femmes sont très fatiguées à cause de l’eau. Elles ne peuvent pas s’adonner à aucune autre activité car, sa recherche les prend tout le temps. « Monsieur le ministre », martèlera le marabout Thierno Tahirou Diallo, «  aidez nous à ce que le forage puisse démarrer avant la date retenue pour la ziara ».
Fatoumata Hot, toujours dans sa description des problèmes rencontrés par les femmes, a aussi évoqué le manque de moulin  à mil. La transformation des grains de mil et de maïs en céréales nous fatigue, assène atterrée la pauvre dame. « Nous n’avons pas de moulin pour piler le mil dans le village, alors que nous vivons de ces produits. Tout le travail est fait à la main »,  confie-t-elle, la mine triste. « En ce troisième millénaire, continuer de piler le mil à la main doit être dépassé et  banni. Tout ce que nous demandons, c’est d’être dotées en eau potable et en moulins de mil », conclut Fatoumata Hot, la présidente du groupement des femmes du village, pour qu’au moins, les femmes puissent s’adonner à des activités génératrices de revenus.


 Tambacounda.info