La Méditerranée continue d’engloutir sans discontinuer des migrants et
leurs rêves. La région de Tambacounda compte seize (16) victimes dont neuf (9)
de la commune de Maka Kolibantang. Les sept(7) autres sont originaires de la
commune de Kidira et du département de Goudiry.
La région de Tambacounda ne finit pas de compter ces naufragés. Après les
familles de Maka Kolibantang qui ont enregistré neuf victimes, le Boundou est en
deuil. Sept de ses fils ont perdu la vie aux larges des côtes Libyennes. Les
familles de ces jeunes partis en Libye
commencent à avoir des nouvelles pas du tout ‘’bonnes’’.
En contact avec leurs enfants ou de
la part des parents résidant en France, soit des passeurs (Mélanké en Puular) avec
qui elles ont gardé le contact tout au long de la procédure précédant l’embarcation,
ces familles sont restées des jours sans nouvelles. C’est le flou total …Ce
n’est qu’après de longs jours d’attente qu’elles
ont eu la confirmation du décès de leurs enfants. Trois ressortissants de la
commune de Bélé, (une ancienne communauté rurale dépendante de Kidira) et de Sinthiou
Fissa ont été déclarés morts après la catastrophe. Il s’agit (pour le moment)
de Sidi Koundjo, père de six enfants, plus connu sous le nom d’Abou Sako. Cet
unique fils de ses parents est du village de Sako Counda, une localité située à
une vingtaine de kilomètres de Kidira ; d’un ressortissant de Seno Youpé,
Amadou Diallèle, un village de la même localité. Ce tailleur de profession qui s’était installé à Niary Tally où il gérait son atelier, a
préféré laisser cette profession pour aller en Lybie à la quête d’un avenir meilleur.
Le village de Gourel Mbouli a aussi enregistré
une victime. Il s’agit de Demba Diallo, plus connu sous le nom de Labbo, âgé de
26 ans.
Le village qui a enregistré plus de
victimes est celui d’Ainou Mahdi, une localité située à quelques kilomètres du
département de Goudiry. Quatre personnes de ce village auraient péri dans ces
naufrages. Il s’agit d’Oumar Tall, Adama Ly, Yaya Sané, et d’une autre personne
qu’on nomme Bangoura. Selon nos sources, des parents de ces derniers étaient en
contact avec des passeurs en Lybie. L’information proviendrait même de ces
ressortissants du Boundou, établis en France. D’ailleurs, renseignent nos
sources, les parents de ces derniers ont coordonné avec eux jusqu’au départ. « Pour Sidi Koundjo, marié et père de
six enfants, c’est un de ses oncles qui
vit en France qui a appelé le passeur après le naufrage. Ce dernier l’avait
tenu au courant du départ du navire qui
a chaviré le dimanche », explique t-il. « S’il
n’est pas arrivé, il fait partie des victimes lui aurait lancé le passeur »,
ajoute notre interlocuteur. Une phrase, dit-il, qui retentit toujours, au
bout du fil. Elle a plongé une famille et des parents dans l’émoi.

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