Le jeune rappeur Bocar Niang alias
Freeman, originaire de la ville de Tambacounda (Est), a fait part de son
ambition de perpétuer une tradition familiale, dans le secteur musical, malgré
les multiples contraintes du métier, en apportant notamment une touche
personnelle.
‘’Le milieu est serré, mais la
musique, c’est ma passion. Je pense percer dans ce milieu malgré les
difficultés, car je compte d’abord sur moi-même en essayant d’apporter de la
créativité et une touche personnelle, mon propre style. Et puis, je crois en ce
métier’’, a-t-il soutenu dans un entretien avec l’APS.
Le jeune artiste a récemment
séjourné dans la banlieue de Dakar dans le cadre de ses activités musicales,
mais aussi de sa formation en entrepreneuriat culturel qu’il suit à Dakar. De
ce fait, le rappeur effectue sans cesse la navette entre sa ville natale et la
capitale du Sénégal.
Freeman ambitionne de faire carrière
dans la musique en vue perpétuer une tradition familiale, mais aussi en
représentant ‘’dignement’’ sa région partout à travers le pays et au niveau
international.
‘’Je suis né d’une famille de
griots. Ma mère chante le Yéla, mon père est aussi griot. La musique, c’est ma
passion. Je veux perpétuer cette tradition de mes parents’’ a dit l’artiste,
domicilié au ‘’Gouye’’ de Tambacounda.
Il est opérateur culturel et dirige
l’association ‘’Free label’’, regroupant des artistes, des managers et des
techniciens, de sa ville. Sa structure gère un studio d’enregistrement
collectif logé dans l’enceinte du centre culturel de Tambacounda.
Le rappeur et son staff animent, à
Tambacounda, un ‘’grand’’ concert annuel, un festival qui se tient durant la
période mars-avril-mai de chaque année.
Il sillonne régulièrement sa région
natale et répond souvent à de nombreuses invitations pour se produire dans
plusieurs localités du pays notamment à Louga, Thiès, Vélingara et en Gambie.
Le chanteur a récemment sorti un
vidéo-clip intitulé ‘’Ghetto night’’. Il espère mettre sur le marché en juin
2015, un nouvel album dans lequel, il chante la femme. Freeman y expose aussi
les valeurs culturelles de la région orientale du Sénégal, et la pauvreté qui
sévit presque partout à travers le monde entier.
Cependant, il reconnait faire face à
d’énormes difficultés liées surtout au manque de moyens techniques et
financiers ainsi que de promoteurs.
‘’Les moyens me manquent, il n’y a
pas aussi de promoteurs. Mais pour ce nouveau produit que je compte sortir en
juin, je reste ouvert à une éventuelle co-production. Cela m’aidera
certainement à réaliser cette œuvre’’, a-t-il expliqué.
Il a néanmoins ajouté qu'il est très
optimiste. ''Je ne pense pas un seul jour à abandonner parce que c’est dur,
parce qu’il me manque les moyens. Non, je crois à ce métier, et je me donne à
fonds pour réussir’’, a-t-il assuré.
Le rappeur et son association
préparent activement leur concert annuel, prévu le 28 décembre prochain à la
Caserne des sapeurs-pompiers de Tambacounda.
La rencontre musicale va regrouper
la quasi-totalité des artistes de la région et leurs collègues venus d’autres
régions du Sénégal.
(APS)
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